Image Ferme de la Tuilière Dordogne
Dans le tout premier billet de ce blog, Notre santé de la terre à la table, j’avais fait allusion entre autres à Catherine Kousmine, et son ouvrage “Sauvez votre corps” où elle nous parle en particulier de la bonne et de la mauvaise qualité des huiles de table !
Je reviens sur ce sujet aujourd’hui pour pointer du doigt la qualité navrante des huiles de table conventionnelles, dans ce qu’elles apportent de plus négatif : elles n’apportent que du gras, et des calories.
Les huiles de table fabriquées à partir de graines cultivées en Agriculture Biologique, sont séchées à basse températures, puis pressées à froid. C’est là que je vous vois presque tous bondir et vous exclamer à l’unisson : l’huile d’olive !
Eh bien non, les huiles de table vendues sous mention biologiques sont variées. Celles qui sont les moins onéreuses sont les huiles à base de graines de tournesol, et c’est tant mieux, car parmi toutes celles qui sont proposées à la vente, c’est celle qui apporte le plus de lipides essentiels : vous savez, la petite «brique» nutritive que notre corps ne sait pas synthétiser (c’est pour cette raison qu’elle est dite «essentielle») et qui est utilisée par notre corps pour construire la membrane de nos cellules.
L’huile de tournesol contient au moins 20 lipides essentiels, l’huile d’olive 4, mais pas les mêmes. Donc ce sont deux sortes d’huiles qu’il est bien d’alterner ou de mélanger. Si vous êtes prêt à payer un prix qui est tout de même assez élevé, vous pouvez aussi essayer les huiles de noix, de sésame, et autres.
Vous vous demanderez peut-être, si on n’a pas d’huiles de table de cette qualité, comment nos cellules vont-elles bien pouvoir construire leurs membranes lors du renouvellement des cellules ? Figurez-vous que je me le demande aussi. 🙁
Les aliments qui en toute logique contiennent ces lipides sont les graines dont on tire l’huile. Par exemple, les noix, les noisettes, les graines de tournesol et de sésame, les amandes. Parce que dans les dernières décennies (après-guerre ?) «on» a inculqué des idées pittoresques sur le régime alimentaire, tout un chacun et chacune évite le plus souvent de manger ces graines, qui apportent en moyenne 500 calories pour cent grammes chacune.
Les aliments tels que les fromages, qui apportent aussi une moyenne de 500 calories pour cent grammes, bénéficient d’une publicité différente, celle de produits présentés comme indispensables pour l’apport en calcium qu’ils sont supposés fournir. Mais tel n’est pas le cas, les fromages contenant aussi une protéine qui empêche l’assimilation du calcium. Ceci est une autre histoire, et en attendant d’écrire un jour quelque chose à ce sujet, je vous renvoie à la lecture du long billet Notre santé de la terre à la table où j’ai présenté des références de livres écrits par des spécialistes, des médecins…
Pour en revenir aux graines, le tournesol, le sésame, les noix, les amendes, les noisettes, parmi ceux qui sont cueillis par vos soins dans un coin de jardin naturel, ou achetés dans la filière bio, apportent aussi bien des lipides essentiels, que des sels minéraux : calcium, magnésium et d’autres sels minéraux, des oligo-éléments, (petits mais précieux) et des fibres, bonnes pour la digestion. Il n’est pas indispensable d’en manger de grandes quantités, il est bon par contre de ne plus les bouder sous prétexte de régime minceur.
Pour en savoir plus:
Raffinage des huiles végétales, par Biogassendi.
Extrait:
L’huile contenue dans une graine ou un fruit oléagineux en est extraite selon 2 méthodes: mécanique (à l’aide de presses) et chimique (à l’aide de solvants largement utilisés dans l’industrie alimentaire, qui, ensuite, procède au raffinage proprement dit).
voir dossier HUILES BIO
voir hydrogenation# Extraction mécanique par pression : L’huile, que recèlent l’olive et les graines oléagineuses (tournesol, noix, cacahuète, carthame, soja, sésame, pépins de courge et de raisin, etc … ), est exprimée après broyage à l’aide de presses à vis ou de cages dans lesquelles tourne un axe muni d’ailettes hélicoïdales dont le pas se resserre progressivement, ce qui permet d’augmenter graduellement la pression sans échauffement (que provoquerait une contrainte brutale).
Ainsi est obtenue “l’huile vierge”, qui ne devrait subir pour tout traitement ultérieur qu’une centrifugation et une filtration, pour éliminer particules solides et traces d’eau, à l’aide de filtres garnis de toiles de coton et de papiers buvards, d’où s’écoulent de langoureux filets aux éclats blonds, ambrés, voire mordorés.(…)
Pour consommer des lipides essentiels variées, il existe aussi un aliment sympathique, c’est la purée d’oléagineux, qu’on peut étaler sur des tartines, et aussi employer dans la cuisine.
La fédération des Biocoop a mis en ligne un article intitulé : Délices bio : osez les oléagineux et qui peut être téléchargé.
(Cliquez sur le titre de l’article).
Je terminerai sur le blog de Cléa Cuisine, en citant ce billet : Comment utiliser les purées d’oléagineux.
Un extrait:
En règle générale, il faut savoir que les purées d’oléagineux sont riches en matières grasses polyinsaturées, ce qui signifie que non seulement elles ne sont pas néfastes à la santé, mais en plus elles sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. On peut donc globalement considérer que les purées d’oléagineux peuvent remplacer le beurre, l’huile ou tout autre matière grasse dans les recettes.
(comme leur nom l’indique !), mais qu’il s’agit de matières grasses en majorité
En conclusion, l’achat d’huiles de table conventionnelles à bas prix semble représenter un mode de fonctionnement intéressant pour le budget alimentaire, mais compte tenu des carences qu’elles induisent dans l’équilibre alimentaire, on peut et on devrait se demander si on ne se prête pas à un jeu où le consommateur est toujours le perdant.